Dragon Ball, le plus grand des mangas fête ses 38 ans

Souvenez-vous... Nous sommes le 2 mars 1988, un dessin animé d’un genre nouveau pousse les portes du Club Dorothée sur TF1. Fruit de l’auteur japonais Akira Toriyama, les téléspectateurs français découvrent devant leur poste de télévision un petit garçon à la queue de singe doté d’une force démesurée et de superpouvoirs qui le sont tout autant. Ce petit garçon, c’est Son Goku. Et ce dessin animé, c’est Dragon Ball. Plus de trente ans après, certains s’en souviennent encore, comme Guillaume Thébert de la boutique Manga Pop. « Dragon Ball fait partie de mes plus vieux souvenirs télévisuels avec la fin de Goldorak. Je ne me souviens plus de tout, mais du générique et de quelques images, j’avais environ 4 ans. »

Un carton au Japon, puis dans le monde

Il faut dire que le manga, très rapidement démocratisé en dessin animé, a de quoi séduire. Dynamique, drôle, avec des personnages attachants et des scénarios originaux, Dragon Ball réuni tout pour attirer un public qui, n’ayant pas encore accès à Internet, était assez limité en termes d’offres télévisuelles pourla jeunesse. « Déjà à l’époque, l’œuvre originale avait été un énorme succès par rapport à ce qui se faisait avant au Japon et à travers la planète. Sur une génération, on a eu tous les gamins du monde qui ont été marqués par Dragon Ball. Et puis, il ne faut pas oublier que Dragon Ball a aussi été une inspiration pour les créateurs de One Piece, de Naruto, de Bleach, d’autres mangas à succès. Les trois sont d’accord pour dire que c’est Dragon Ball qui les a motivés à faire ce métier ».

Leader sur les produits dérivés

Une source d’inspiration énorme pour d’autres productions, mais aussi pour Guillaume Thébert, qui reconnaît toute l’importance de Dragon Ball dans la naissance même de sa boutique. « Sans Dragon Ball il n’y aurait pas eu de Manga Pop, parce que mon intérêt pour les mangas et la pop culture japonaise n’aurait pas existé. C’est vraiment ma base. Quand on me demande quel est mon manga préféré, je réponds « si je mets de côté Dragon Ball… », parce que sinon je ne suis pas objectif. ».

Si les derniers  pisodes de Dragon Ball Z ont été diffusés en 1996 au Japon, le manga continue de se démultiplier et de faire recette. Déjà parce que films et jeux vidéo ont permis de remettre au goût du jour les aventures de Son Gohan (le fils de Son Goku) et Vegeta (le meilleur pire ennemi de Son Goku). Mais aussi parce que le petit bébé d’Akira Toriyama est la licence qui génère le plus de produits dérivés dans l’univers manga. Chez Manga Pop, 20 à 25 % de la boutique est d’ailleurs consacré à Dragon Ball. « Je vends essentiellement des figurines, c’est quelque chose qui marche très bien au Japon, mais aussi des cartes à collectionner : les  abricants adorent faire des mix où il y a une friandise et des cartes avec. Je vends aussi des sacs, des t-shirts, des peluches, des coussins, des mugs… La  icence a toujours été très prolifique en produits dérivés », reconnaît le gérant de 38 ans, qui a donc pour particularité d’avoir le même âge que Dragon Ball.

Pour se fournir et alimenter son incroyable stock, Guillaume passe par des importateurs spécialisés, des grossistes basés en Europe qui ramènent des grosses qantités de figurines japonaises, « et sur des demandes plus spécifiques je passe directement commande au Japon. » Le tout pour satisfaire une clientèle dont la moyenne d’âge se situe autour de la vingtaine d’années, sans oublier quelques familles, qui prend du plaisir chaque semaine à faire et refaire l’histoire du manga autour d’une boisson chez Manga Pop. « Que ce soit les anciens qui ont poncé l’œuvre et qui se posent des questions existentielles sur des micros détails, ou les petits nouveaux qui ont découvert l’œuvre avec Dragon Ball Super et qui s’interrogent sur la série d’origine… Et attention parce que quand on me lance sur le sujet, j’ai beau avoir une tonne de travail, je peux en parler pendant des heures (rires). »

Film et jeux vidéo cet automne

Alors que le succès du dernier film, Dragon Ball Super : Super Hero, sorti le 5 octobre dernier, reste très relatif avec environ 400 000 entrées enregistrées en France, la légende Dragon Ball semble avoir encore de très beaux jours devant elle. En attestent les 889 milliards de Yen de chiffres d’affaires (plus de 6 milliards d’euros, ndlr) enregistrés au quatrième trimestre de 2022, contre 741 milliards l’année dernière à la même période. En atteste aussi la sortie récente d’un nouveau jeu vidéo, Dragon Ball : The Breakers, disponible sur PC, PS4, PS5, XBOX One, XBOX Series et Nintendo Switch. En livre, en dessin animé, manette à la main, faites votre choix et partez vous aussi à la recherche des Dragon Ball !

Dragon Ball, qu’est-ce que c’est ?

« C’est l’histoire d’un petit gars sauvage qui vit dans la montagne et qui a une particularité : une queue de singe. Il est naïf, il n’a pas trop eu de contact avec la civilisation, et il va croiser le chemin d’une jeune fille, Bulma, qui est à l’inverse issue d’une riche famille, très douée dans l’invention et la technologie. Les deux vont se lier d’amitié pour partir à la recherche des Dragon Ball, des boules magiques qui permettent d’invoquer un dragon pouvant exaucer  n’importe quels vœux. Plus on avance dans l’histoire plus on suit l’évolution de ce gamin, Son Goku », raconte Guillaume Thébert de la boutique Manga Pop.

Dragon Ball en chiffres

Dragon Ball est un manga de 42 volumes vendu à plus de 300 millions d’exemplaires à travers le monde. Preuve de son succès, la licence a été déployée dans plus de 40 jeux vidéos depuis 1986, dont l’iconique Dragon Ball Z : Budokai, sorti en 2002 et qui demeure l’épisode le plus vendu de tous les temps avec plus de trois millions d’exemplaires écoulés. Après plusieurs longues années d’hégémonie dans l’Hexagone, Dragon Ball s’est fait dépasser en mars 2022 par One Piece au niveau des ventes nationales de mangas : 29,6 millions d’exemplaires contre 26 millions pour l’oeuvre d’Akira Toriyama.

Quels mangas après Dragon Ball ?

« Personnellement je suis partie sur Yu-Gi-Oh, mais aussi et surtout Naruto. Je m’y suis beaucoup retrouvé. Globalement, je dirais que One Piece, Naruto, Bleach, on peut y aller les yeux fermés. Ce sont les héritiers. On sent une ambiance Dragon Ballesque », conseille Guillaume Thébert.

Manga Pop

• 20 rue Courthardy
• Le lundi et samedi de 12 à 19 heures
• Du mardi au vendredi de 10h30 à 19 heures
• Pour les fêtes de fin d’année, la boutique sera aussi ouverte le dimanche après-midi
• Contact : 06 21 75 09 53
• Facebook : Manga Pop

Nicolas Prieto / nicolas.prieto@lemans.maville.com

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